Mon livre (suite)

Que de temps depuis mon dernier message! Mais je ne vous oublie pas.

Faisons un petit topo de l'avancée de mon livre, aux portes de 2015.

J'ai donc fini de l'écrire en été 2013. Le 6 septembre, j'ai envoyé 6 tapuscrits (appelés plus communément manuscrits) aux maisons d'éditions françaises que j'estimais les plus importantes. Après 4 à 5 mois d'attente, j'avais finalement reçu toutes mes réponses (sauf une, qui n'arrivera qu'en juin), toutes négatives bien entendu. Je venais purement et simplement de perdre une moitié d'année scolaire.

Je compris mon erreur et décidais, début 2014, d'envoyer un manuscrit au reste des maisons d'éditions que j'avais préalablement sélectionnées (Pas loin d'une vingtaine). 

Une nouvelle fois les réponses arrivèrent au compte-goutte. Et une nouvelle fois, je faisais face à une succession de refus.

Je vous laisse imaginer à quel point moralement ça peut être difficile de voir s'accumuler tous ces rejets de votre oeuvre. Le plus dangereux c'est quand le doute s'installe et que la confiance s'en va. J'en profite donc pour remercier les dialoguistes des Rocky, grâce auxquels je me suis souvenu de cette merveilleuse phrase dites par Rocky himself : "l'important dans la vie, ce n'est pas combien de coups on peut donner, c'est combien on peut en recevoir". Revigoré par cette philosophie héroïque pro-américaine tellement émouvante qu'elle me fit verser une larme de slip, je parvins donc à garder le moral.

En tant qu'écrivain en devenir c'est un passage difficile. J'imagine que ça doit être identique pour la plupart des carrières artistiques. Regardez les acteurs : à leur début ils enchainent casting sur casting, comme nous enchainons envoi sur envoi. Par contre les stars, fini tout ce cirque : l'attente, le stress, le doute, l'inconnu. Pareil pour les grands écrivains, je vois mal Nothomb envoyer son nouveau bouquin à une vingtaine d'éditeurs et angoisser en espérant avoir une réponse positive. Mais ne rêvons pas, un seul "oui" m'aurait suffit amplement.

Ce fut ma deuxième erreur : je voyais défiler les "non" en espérant de toutes mes forces un "oui". Le "peut-être" m'était complétement sorti de l'esprit. Et il arriva pour se rappeler à moi. Et je peux vous dire qu'après tous ces mois, il fût presque accueilli comme un oui. Même entouré d'éventualités et de désirs conditionnels, il sera clairement toujours plus prometteur qu'un refus catégorique.

Pourtant je l'avais lu et le savais très bien : quand vous proposer un livre à une maison d'éditions, 3 possibilités s'offrent à vous : l'acceptation (sans condition) le refus (avec encore moins de conditions), ou la publication sous conditions. En gros ça veut dire qu'on estime que votre livre a du potentiel, mais qu'il faut y apporter certaines modifications.

J'avais finalement attiré l'attention d'un éditeur. Finalement, je pouvais passer à la prochaine étape de mes tribulations d'écrivain en devenir. Et cette prochaine étape...fera l'objet de mon prochain post!