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Tribulations d'un écrivain en devenir.
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Tribulations d'un écrivain en devenir.
Tribulations d'un écrivain en devenir.
  • Le blog de Denis DANIELS Auteur, écrivain, scénariste? Rien de tout cela encore, mais bientôt! L'aventure difficile d'une première publication à travers mes écrits, mes chroniques, mes pensées, mes coups de cœur et de gueule.
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9 mars 2015

Premières fois.

Sortir son premier livre, c'est un peu comme sa première partie de jambes en l'air : même si on attend ça avec impatience depuis des lustres, au point d'en avoir mal à en crever, on ne peut s'empêcher de voir le jour X arriver avec angoisses et réprobations. On espère tout savoir sur le sujet, on sait qu'on en est loin, et la réalité est encore pire. Mais le moment venu, les doutes disparaissent en deux afflux sanguins, et le bal des tâtonnements et découvertes peux commencer.

Et oui, car quand on sort un livre on découvre beaucoup, mais surtout, on tâtonne! Et pas qu'un peu. N'allez pas me dire que votre première fois était parfaite.

Moi par exemple, j'ai combiné la première fois où j'ai vu mon livre et ma première dédicace en trente seconde. J'ai foiré les deux. Il faut dire que s'était la dernière réunion de travail avec la maison d'édition avant la sortie de mon roman. Comme trois autres livres devaient sortir le même jour que le mien, en plus de mon éditeur et de son équipe au grand complet, tous les autres auteurs étaient présents. Pour commencer je me suis pointé 5 minutes en retard suite à certaines divergences d'opinion avec mon GPS. Je suis arrivé face à l'immeuble du rendez-vous où attendait un autre auteur. Les volets du bâtiment étaient fermés, pas un bruit, pas une lumière. On a fait la causette une bonne dizaine de minutes, nous remettant en question quant à l'heure ou l'endroit de la réunion. Personnellement je n'étais pas très inquiet. Je me suis dit que s'était ça la ponctualité chez les artistes. Au bout de dix minutes, l'éditeur nous ouvrait la porte, après avoir entendu nos voix. Nous nous sommes rendu compte que ni l'un, ni l'autre, n'avions pensé à sonner. On avait 15 minutes de retard. S'étaient bien nous les artistes... 

Je suis rentré un peu con. Il y avait déjà pas mal de monde, et on me présenta ceux que je ne connaissais pas, c'est à dire la grande majorité. J'étais toujours en train d'essayer de mémoriser le prénom de tout le monde quand l'éditrice me mit un livre dans les mains, ainsi qu'à tous les autres auteurs, on nous demandant de les dédicacer pour la maison d'édition, "pendant qu'on y pense". En fait, un seul des auteurs avait déjà vu la version imprimée de son livre. L'éditrice n'avait pas pensé à ça. Je pris donc mon précieux, et ne voyant personne s'émouvoir, je fis appel à toute ma virilité pour jouer le gars blasé. On me tendit un stylo et je m'assis. J'allais faire ma première dédicace, la première de toute ma vie. L'émotion reprit un peu le dessus, j'avoue, mais je ne laissais rien transparaitre. Mon livre me narguait, angoisse de la page blanche. J'eus une furieuse envie de "jeter un œil" aux autres, histoire de m'inspirer un peu, mais bon, je ne trichais déjà pas à l'école, je n'allais pas commencer maintenant. Deux afflux sanguins plus tard, je me lançais...et tâtonnas. Résultat, il n'y a vraiment que la rature qu'il n'y a pas : j'ai mis le prénom de l'éditrice au lieu de la maison d'édition, j'ai écrit comme une patte de mouche, et à la signature, je me suis rendu compte que je n'avais jamais signé sous mon pseudo, donc improvisation totale. Depuis ce jour, je suis certain d'être nul en calligraphie. En tout cas, je ne pense pas qu'un jour ma dédicace vaille de l'argent, mais celle-là, dans un bêtisier littéraire, ça ne m'étonnerait qu'à moitié.

La première fois où j'ai dû parler de mon roman en public n'était pas mal non plus. Très similaire également à une première expérience sexuelle : j'étais sous tension, à moitié aveuglé par des boules lumineuses, et au moment où je commençais à être dans le bain, j'ai autant galéré avec mon micro qu'avec un soutif à 5 attaches. J'ai perdu un peu le fil (pas du micro), ai terminé ma prestation cahin-caha et à la fin, j'étais bien content que ce soit terminé, essayant de me convaincre que je n'étais pas si mal que ça.

Par contre, pour le bien de mes prochains romans, j'espère que la comparaison s'arrête là. Car il faut bien avouer que si tout le monde galère systématiquement pour sa première fois, nous les hommes, on continue de tâtonner un peu toute notre vie...

       

 

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