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Tribulations d'un écrivain en devenir.
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Tribulations d'un écrivain en devenir.
Tribulations d'un écrivain en devenir.
  • Le blog de Denis DANIELS Auteur, écrivain, scénariste? Rien de tout cela encore, mais bientôt! L'aventure difficile d'une première publication à travers mes écrits, mes chroniques, mes pensées, mes coups de cœur et de gueule.
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17 novembre 2013

Chronique : décades et décadences.

Je suis beaucoup sorti ces derniers temps. Et ce, depuis pas mal de temps… J’en suis arrivé à une indubitable conclusion : je ne sais pas draguer. Enfin si, j’en ai la capacité physique, mais disons que ma drague est tellement nul qu’elle se conclu souvent par des mots blessants et déplacés. J’ai décidé d’arrêter sans abandonner pour autant toute tentative de séduction en changeant de stratégie. J’ai adopté la méthode du jeu de regards : par ici un petit regard « Antonio Banderas », par là un petit regard « George Clooney » et pour terminer un petit regard « Popeck », mais ça s’était pour la déconne. « Non mais on est pas des sauvages quand même ! ».

Et vous savez-quoi ? Toujours rien. Je m’y suis sûrement mal pris. Ou bien peut-être n’avais-je pas le sex-appeal et la virilité exacerbée des stars de la toile. C’est vrai que quand on n’a ni les cheveux tenant parfaitement en place grâce au dernier gel coiffant révolutionnaire, ni les sourcils épilés, difficile de passer pour un vrai mâle de nos jours…

Résigné, j’ai décidé de rester passif, à attendre d’être choisi. Malheureusement ce n’est jamais les plus jolies qui « attaquent », ni les plus sobres. Parfois ce n’est même pas les plus célibataires.

Mais j’ai mis cette passivité à profit pour observer mes confrères adversaires, mes comparses et ennemis, les autres célibataires. Je me suis mêlé à la foule, espérant apprendre des plus doués quelques techniques secrètes et imparables. Après ma petite promenade oreilles tendues et yeux écarquillés, mon eldorado ne me fût pas révélé, par contre une étrange constatation me fouetta le visage de ses grosses mamelles pleines de vérité : l’attitude des célibataires pouvait facilement se catégoriser par tranches d’âge. Je dirais même par décades.

La première catégorie je l’appellerais « les moins de vingt ans », mais disons qu’elle vise principalement les adolescents en âge de sortir. Alors eux, pour reprendre l’air et une partie des paroles d’Aznavour : « Je vous parle d’un temps où les moins de vingt ans se comportent comme des bêtes. Mais moi en ce temps, dans nos petites soirées j’restais l’cul sur ma chaise… ». Explicite non ? Et les filles de moins de vingt ans sont dangereuses au possible. Méfiez-vous bien messieurs de ces petites fées d’artifices qui paraissent 14 ans à 12, 17 ans à 14, 20 ans à 16 et 30 à 20 ans (on vous avait prévenues d’y aller mollo sur les cosmétiques et le solarium). Le plus étonnant c’est qu’ils n’ont aucune indépendance que ce soit en matière de revenus ou de mobilité, aucunes responsabilités, mais ils boivent, fument et baisent déjà comme des grands. Je ne les aime pas eux. Enfin…disons que je suis jaloux de cette période d’insouciance festive de leur vie, donc je ne les aime pas. J’essaie même d’éviter les endroits fréquentés par « les moins de vingt ans ».

La deuxième catégorie est les « vingt-trente ans ». Une vraie saloperie aussi ceux-là. Soit ils étudient et sont donc, en principe, intelligents, intéressants et promis à un bel avenir, soit ils travaillent et sont donc déjà indépendants financièrement. De plus, très peu des « 20/30 » se baladent avec un divorce et des enfants dans les pattes, ce qui en fait les partis les plus intéressants. A cela il n’y a qu’à ajouter la beauté de la jeunesse, la santé, une condition leur permettant de sortir jusqu’aux petites heures sans avoir besoin de réanimations le matin et  des marrées d’amis prêts à participer à toutes les fêtes eux non plus n’ayant pas d’enfants à surveiller. Vous l’aurez compris, là on est presque au sommet de la chaîne alimentaire des célibataires. Heureusement qu’il reste les riches et les vedettes pour surpasser ces prétentieux !

Vient ensuite les trentenaires. Saucés d’une aigreur douce au goût de peines de cœur, beaucoup croient et espèrent encore trouver le grand amour. Les amis célibataires fondent comme neige au micro-onde, tout comme les conquêtes potentielles du même âge. Les choix se restreignent, l’heure des sorties aussi. Heureusement tout cela est largement compensé par une certaine maturité, une meilleure expérience de vie, un réseau de relations plus important et surtout, de meilleurs revenus. Mais malgré ces traits communs, les trentenaires c’est surtout une catégorie fourre-tout : il y a des célibataires vieux de la vieille, experts en sorties et guindailles, qui connaissent tout, tout le monde et tout les endroits branchés. Ceci explique peut-être cela… Il y a aussi les fraichement célibataires, au sortir d’une relation plus ou moins longue, qui tâtonnent et tentent de retrouver timidement leurs repères. Ça me rappelle ce film, ou des gens sortent de la Matrice et se rende soudainement compte que la liberté a un prix : fini le luxe du plein air et bonjour la vie dans les bas-fonds de la terre. Et préparez-vous à bouffer du gruau pour un bon petit bout de temps. Ajoutez encore des pseudos célibataires, infidèles en recherche de sensations fortes, des pochtrons, des frustrés de la gente féminine, des frustrées de la gente masculines, et tout un tas de personnes assez détraquées pour n’avoir jamais réussi à préserver une relation stable. Pour conclure, les trentenaires c’est vraiment un gros bordel, autant vous en tenir éloignés.

 

Les quadras. J’avoue ne pas en avoir vu des masses. Les quadras célibataires sont forcément encore moins nombreux que les trentenaires. Du peu que j’ai observé, leur approche de la séduction m’a semblée toute différente. Les sentiments semblent optionnels, un petit luxe en plus qui pourrait faire plaisir. Les quelques tentatives de séduction que j’ai aperçues m’ont fait penser à une parodie de la vieille émission « tournez manège », mais en vulgaire :

- Bonjour Pol, je ne veux pas d’amour, juste du sexe, de l’affection et quelqu’un pour briser ma solitude. Je veux surtout que tu sois indépendant, pas collant ni jaloux, et surtout que tu ne me casses pas les couilles. A oui, il faut aussi que tu sois disponible quand j’ai besoin de toi et que tu dégages quand je l’aurais décidé.

- Donc il y aura du sexe ?...

- Oui, mais uniquement à ma manière et à ma fréquence.

- C’est vendu !       

Ok, j’exagère. Mais comme je l’ai dit je n’ai pas pu en voir beaucoup, donc j’extrapole un peu. Un tout petit peu…

Pour ce qui est des décades supérieurs ? Alors là, va falloir que je change mes lieux de sorties. Mais promis, pour vous chers lecteurs je le ferai…quand j’aurai l’âge.

Et moi dans tout cela ? Après toutes ces observations et analyses… toutes ces sorties tardives arrosées de boissons enivrantes pour me fondre dans la masse… toutes ces possibilités et cette diversité… et suite à de longues cogitations perplexes… et bien j’ai décidé de me prendre un chat et de m’inscrire dans la catégorie « branleurs » !    

  

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