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Tribulations d'un écrivain en devenir.
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Tribulations d'un écrivain en devenir.
Tribulations d'un écrivain en devenir.
  • Le blog de Denis DANIELS Auteur, écrivain, scénariste? Rien de tout cela encore, mais bientôt! L'aventure difficile d'une première publication à travers mes écrits, mes chroniques, mes pensées, mes coups de cœur et de gueule.
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9 février 2014

plein la lune.

Je me suis réveillé complètement nu au pied d’un marronnier, perdu en pleine forêt. Rien d’anormal pour un lendemain de pleine lune. En général, je me réveille à côté d’une carcasse de lièvre ou de chevreuil, témoins poisseux de mon festin nocturne. Mais cette nuit les plaisirs avaient dus être différents. Un corps de femme gisait près de moi, nue elle aussi. Mon premier réflexe fût de penser j’avais sûrement bouffé une campeuse et que j’étais dans la merde. Pas de sang….

Elle remua avant que je n’ai le temps de trop paniquer. Elle était vivante ! Mais alors…

Elle se redressa lentement, les yeux encore fermés et un léger sourire aux lèvres. Toujours en position assise, elle posa ses mains sur le sol derrière elle, cambra les hanches et bomba le torse pour s’étirer langoureusement le dos. J’étais sous le charme. Son corps était svelte mais musclé, sa peau satinée par le soleil, et sa chevelure auburn aussi imposante qu’une crinière. Elle finit de s’étirer et ouvrit les yeux. Elle me lança un regard complice de ses yeux félins et sourit.

- Bien reposé ? me lança-t-elle.

A ces mots elle étira cette fois une de ses jambes et replia l’autre, me dévoilant son intimité. Son sourire se fit carnassier. Elle huma profondément l’air et me fixa de nouveau. Une louve…j’étais mal barré.

- Bien merci… et toi ? J’essayais de me la jouer cool mais je sentais mes joues rougir devant le spectacle qu’elle me présentait. Nous deux…on a… ?

- Mais comme s’est mignon, s’écria-t-elle, un louveteau ! Alors comme ça tu ne te rappelles pas encore de tes nuits de pleine lune ? Elle se leva et s’approcha de moi, très amusée de la situation. Oui nous deux on a…. et tu t’es pas mal débrouillé si ça peut te rassurer.

- Merci, lui dis-je timidement.

 Elle savait mettre les gens à l’aise. Elle était proche de moi maintenant, presque collée. Je lui mis un bras autour des hanches, l’attira contre moi. Je me sentais plein d’assurance et tenta le petit coup du lendemain :

- Alors, tu avais envie de remettre ça de bon matin ?

- Non merci, me répondit-elle en me repoussant délicatement. Maintenant que je sais que tu es un louveteau, je trouve que tu manques un peu de poils et de crocs.

Elle savait aussi mettre les gens mal à l’aise. J’avais une folle envie de mettre les voiles. Plus rien ne me retenait maintenant qu’elle m’avait fait comprendre qu’elle n’était plus intéressée.

- De toute façon je dois y aller, me décidais-je à lancer avec le peu de fierté qu’il me restait. Mais elle me rattrapa.   

- Attends ! Il faut qu’on s’arrange pour le bébé.

J’étais sur le cul. Mais de quoi parlait-elle ? Je n’osais pas comprendre.

- Quel bébé ?

- Je veux bien que tu sois un louveteau, mais tu dois savoir que quand un mâle et une femelle font « panpan », neuf mois plus tard il y a un bébé qui arrive. Tu le sais ça ou t’es une espèce de débile ?

Je me sentis repiquer un phare. Elle était sérieuse maintenant. Trop sérieuse… La galère… Je réagis.

- Tu ne prends pas de contraceptif ? En bon mâle, j’essayais de rejeter la faute sur elle.

- Tu ne savais pas te retenir ? En bonne femelle, elle avait réponse à tout. En plus je te préviens, dans ma famille on est très porté sur la meute. Donc si t’essaie de te défiler, il y a de grandes chances que mon père et mes frères t’émasculent avec leurs crocs.

- Mais c’est précipité là quand même, tu n’es même pas sûre d’être enceinte…

- Je le sens ! m’interrompit-elle. En plus, les nuits de pleine lune ça ne rate jamais.

A ce moment, je pense avoir du virer du rouge au blanc. Je tentais de bafouiller quelques mots, mais me rendant compte de mon ridicule, je me décidai à rester silencieux.

- Ce serait bien aussi que tu viennes vivre à la maison le plus vite possible, que tu prennes bien l’odeur de la meute pour le petit.  

La tête commença à me tourner. Je manquais d’air. Je mis mes mains sur mes genoux, et tentas d’avaler de grosses goulées d’air pour me calmer. Son rire me ramena à la réalité. Son fou-rire plutôt, elle aussi était pliée, mais pas pour les mêmes raisons. Elle se foutait carrément de ma gueule…

- Ha les louveteaux, franchement vous me faites trop marrer, je te jure. Une nuit de pleine lune sans contraceptif… ha mais le con quoi ! Allez, je te laisse mon mignon, tu m’as bien fait marrer en tout cas !

Et sur ces paroles elle s’éloigna en courant, pouffant encore une ou deux fois. Son corps splendide s’éloignait de moi au fur et à mesure que je m’en remettais. Je m’étais bien fait baiser au final. Et depuis, les nuits de pleine lune et les louves en chaleur, et bien j’en ai plein le cul !

 

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